Première lettre à Olivier ZAHM
 
  Il y a un endroit où, forcemment, nous nous sommes compris. En même temps je ne sais pas dire exactement cet endroit-là. Je saurai juste dire, un regard, un instant, lorsque je prenais la parole et que tu y joignais la tienne. Ce que contenait cet instant, je ne le savais pas. J'ai seulement su que c'était en-dedans l'instant. A cause de cela je suis venue te parler, plus tard, pour connaître le contenu de ce qui avait été compris, un instant, entre nos deux paroles. C'était je pense un instant de triple rencontre. Toi. Moi. Nancy. Cet instant-là, tu me faisais comprendre Nancy, Nancy te faisait me comprendre et je m'échappai soudain vers autre chose. C'est cet autre chose dont je parle et dont pourtant j'ignore encore presque tout.
A cet autre jour que je sais.
Je t'embrasse. Anne
j'ose envoyer une lettre, mais que je réécris, toujours avec des photographies d'Irina IONESCO, photocopiées sur rodoïd