plusieurs textes fictifs ont simulé un faux journal de Matthias REICHZWACH, alias @, alias Olivier ZAHM, et ont été écrits en 1994
ils simulaient en novembre 2005 une restitution à Olivier de *ÔÅ*
par esprit pratique je vais désigner *ÔÅ* tout ce qui est entré dans le fragment spatio-temporel 1994-2005 et que j'ai consigné sous diverses formes : textes, photos, bandes son, mais aussi réflexion, vécu collectif, trajectoires de vie ...
le projet était de poser un espace moebius, c'est à dire un espace où des allers-retours interactifs allaient être faits entre passé, présent et futur, entre 1994 et 2005, entre Anne A et Olivier Z, entre l'Alpha et l'Oméga, de A à Z et de Z à A

viendra un espace où le temps sera simultanément passé, présent et futur, un espace approchable comme une gigantesque banque de données individuelles et collectives, où la conscience humaine ...

je me suis régulièrement demandée ce qu'il arriverait au 2 novembre 2005 :

mon travail sera-t'il publié ? non, trop tard

aurai-je un contrat avec un éditeur ? non, trop tard

Olivier ZAHM me recontactera-t'il ? non, trop tard

mettrai-je en ligne ? cela semblait plausible

Ce qui est arrivé est ceci : j'ai fait concorder le temps, j'ai fait se rencontrer le passé et le futur, en ce texte écrit en 1994 et relatant pourtant 2005

le 2 novembre 2005, en toute fin de journée, je me suis mise à recopier ce texte de fiction écrit en 1994, et j'ai pu finir sa copie à 23h54, juste à temps, comme une performance, c'est à dire un acte de conscience

comme si maintenant, j'étais enfin dans une sorte de présent de ma vie, libérée du passé et rejoignant mes rêves, les incarnant telle une promesse tenue

         
             
 
lundi 7 novembre 2005 17h21
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Quelque chose pour la première fois avait stoppé ma frénésie exponentielle, avait interrogé mon sens du destin et là, je me souviens avoir ouvert le classeur, avoir cherché une réponse à ma complexité, au milieu de cette sincérité, de ces aveux de jeune femme. Tout ce à quoi je n'avais pas donné de suite, qui était venu à moi sans que je fasse rien pour le mériter. J'y avais trouvé, à ce moment-là, une lueur de paix, une possibilité d'être aimé, même à retardement. Et je m'étais posé la question de la survie de tout ça, autrement qu'à l'intérieur de mon classeur. J'avais souhaité secrètement, et presque honteusement, que ces choses-là se préservent au fond de son être comme au fond de mon classeur.

était la fin du texte du 3 Novembre 2005

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Rendre compte de comment les images nous ont trompé, nous ont halluciné, ont débordé notre débordement, ont perverti notre perversion, et finalement, nous ont aussi montré la voie de secours, ont dépiégé notre imaginaire synthétique, ont dédramatisé le scénario d'un impossible après-monde.
Nous avons survécu au danger des ivresses artificielles, nous avons restauré un existentialisme neuf, et c'est grâce à l'immense crise de la fin du second millénaire que nous avons hérité d'une nouvelle foi.
Prométhée réparé de ses organes, et qui s'apprête à nous enseigner que rien n'est acquis, que le danger que nous croyons derrière est devant encore.

était la fin du texte du 5 Novembre 2005

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Peut-être une envie de halte. Prendre quelques jours de vacances. Passer quelques jours avec Anne. En moi-même. Réparer ce que je n'ai jamais fait : quelques jours à temps plein avec elle.

était la fin du texte du 6 Novembre 2005

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Demain, départ pour la Suisse.

était la fin du texte du 9 Novembre 2005

         
             
 
lundi 7 novembre 2005, 22h37
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  j'aime les images quand elles nous révèlent un passage          
             
 

imaginez : vous surfez dans la blogosphère, nous sommes le 7 novembre 2005, dans la soirée, et vous inventez pour chacun des bloggers une trajectoire de vie qui l'aurait amenée, un jour, à ouvrir son blog

eh bien l'Amante de RIMBAUD est l'histoire de ce parcours, un jour de mars 1994 lorsque, prenant un petit magnétophone, j'ai enregistré en temps réel ce texte improvisé de minute en minute

22h10, Marseille, il pleut, un fax pour vous : j'ai envie de vous aimer, Olivier ZAHM
22h11, fin du fax

" Anne, tu as un fax ? ", s'est exclamé Olivier ZAHM au téléphone

mais non, Olivier, je n'ai pas de blog, non plus, parce que ce que je cherche est par delà la très tendance blogosphère ...

         
 
   
 
lundi 7 novembre 2005, 23h12
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