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je comprends qu'il
fallait que j'aie longtemps cheminé, pour mettre à jour, couche après
couche, les nécessaires petites touches de mon identité, que j'aie
exploré mes facettes, mes endroits de désastre et mes endroits de lumière
alors je chéris aussi
tous les barrages qui m'ont empêché d'aboutir, de montrer, de vouloir
rendre fini ce qui est vie, mouvement, exploration de ma cohabitation
avec l'humain |
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