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en
1984, quelqu'un écrit :
Aurai-je
eu l'idée, le courage et la force, de livrer aux autres autant de moi-même
? Sûrement pas.
LE PIANO ne me semble pas être un roman, ni des nouvelles, peut-être
un essai. Je l'ai appréhendé comme une analyse. Une vraie, dans tous
ses états. A sa lecture, j'ai tremblé, touchée d'un peu trop près par
l'écho de cette voix tantôt pure, tantôt voilée, hurlant ou murmurant
dans toute son étendue. Jusque dans le plus noir silence. Quelque part,
dans le texte, je me suis souvenue de Valérie VALERE, à cause de cette
formulation, du tourment, de cette sensibilité-là.
Volontairement, je vous tairai le propos de cet ouvrage. Parce qu'il
est le premier texte d'Anne ASTIER à s'être moulé au format du livre
et que grande doit être l'émotion pour elle, se retrouvant dans la
vitrine du libraire. Ecoutez son chant.
" Demain, j'irai au fond des rues chercher un vide dans le vague. Je
te rencontrerai au hasard d'un pas différent et tu m'expliqueras comment
exister ..."
je
suis touchée par cette comparaison, comme si on avait percé ma
fragilité
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